Acidose et indice PRAL : une nouvelle manière de classer les aliments ?

Introduction 

De plus en plus de personnes souffrent d’une acidose chronique. Au programme : brûlures d’estomac, déminéralisation voire ostéoporose, caries, ulcères, états inflammatoires, affaiblissement musculaire, augmentation du risque de calcul rénal, diminution de la sensibilité à l’insuline, baisse des défenses immunitaires, et autres réjouissances. 

Sont en cause plusieurs aspects de la vie moderne : alimentation surtransformée, vide de nutriments et vectrice d’une surcharge du système digestif, nombreuses sources de sucres transformés, sédentarité, stress prolongé, surconsommation de toxiques (café, alcool, tabac, …), etc. 

L’acidose se développe lorsque les sources acidifiantes dépassent les sources alcalinisantes et les capacités de régulation de l’organisme. 

Mais alors, quelles solutions sont envisageables pour remédier à cette situation ?

Naturellement, comment fonctionne le corps ?

Si on le laisse fonctionner normalement, le corps possède trois systèmes de régulation : les systèmes tampon (avec l’utilisation d’ions bicarbonate pour tamponner les excès d’acidité), la respiration (échanges gazeux) et la fonction rénale qui va permettre l’élimination par les urines de certains acides.

Cependant, ces modes de régulation ne sont pas infaillibles. Ils peuvent s’altérer non seulement avec l’âge, mais aussi à cause d’une alimentation très acidifiante. Une mauvaise respiration et un manque d’exercice physique peut également y participer.

Lorsque le diagnostic d’une acidose est posé, le premier réflexe doit impérativement être d’en comprendre la cause. Si on n’agit pas sur la cause, on pourra utiliser tous les palliatifs du monde, la situation ne s’en trouvera pas miraculeusement réglée pour autant.

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Un outil de classement des aliments ?

Sans surprise, la principale responsable de l’acidose, c’est en grande partie une mauvaise alimentation (sauf cas particulier). Quand on regarde tous les critères à prendre en compte pour améliorer son alimentation, si tant est que l’on parte de loin, on peut vite se retrouver assez découragé et tenté d’utiliser simplement des palliatifs pour soulager les symptômes.

La bonne nouvelle, c’est qu’il existe un outil très simple à utiliser pour acquérir de meilleurs réflexes alimentaires : un tableau !
Alors, oui, cela peut paraître simpliste, mais attendez : un outil a été développé, appelé « Indice PRAL », pour classer les aliments selon leur potentiel acidifiant (donc participant à l’acidose) ou basifiant (donc participant à la régulation de l’acidité dans l’organisme).
Pour ce faire, l’indice PRAL (mesuré en milliéquivalents, mEQ) indique la charge acide rénale potentielle. Il s’agit d’une valeur théorique appliquée à chaque aliment afin de déterminer s’il a un potentiel acidifiant ou un potentiel basifiant (= alcalinisant). En effet, il ne faut pas confondre un aliment acide avec un aliment acidifiant. Un aliment acide en bouche, comme le citron, pourra se révéler basifiant une fois digéré.

Comment cela fonctionne : l’indice est basé, d’une part, sur la quantité de minéraux acides et de minéraux basiques apportée par 100g d’un aliment (en tenant compte de l’absorption intestinale). L’indice PRAL est alors déterminé en additionnant les minéraux acides et en soustrayant les minéraux basiques. Il est d’autre part basé sur la quantité de protéines (permettant d’évaluer l’excrétion moyenne en sulfates).

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Exemple de classement

Tableau récapitulatif des principaux aliments avec leur indice PRAL    Tableau récapitulatif des principaux aliments avec leur indice PRAL

Tableau récapitulatif des principaux aliments avec leur indice PRAL

Légende : tableau élaboré par Julien VENESSON dans son livre Paléo Nutrition. Les valeurs négatives indiquent un potentiel basifiant et les valeurs positives un potentiel acidifiant. 
N’oubliez pas que l’excès est néfaste en toute chose : notre corps a besoin d’acidité et d’alcalinité. L’essentiel est de trouver l’équilibre permettant la conservation de l’homéostasie (= équilibre acide/base dans le corps). 
NB : le sucre évalué est probablement du sucre peu transformé. Le sucre très transformé est acidifiant tandis que le sucre brut (donc chargé en minéraux) est basifiant. 

Par ailleurs, si vous avez besoin d’un support pour vous aider à améliorer votre alimentation, j’ai créé à la demande de beaucoup d’entres vous un petit tableau récapitulatif à imprimer, et à afficher sur le réfrigérateur ! Il contient toutes les bases d’une alimentation saine et un tableau qui indique les aliments à éviter et ce par quoi il est possible de les remplacer. Cliquez ici pour le recevoir gratuitement.

Conclusion et pistes supplémentaires

L’indice PRAL est donc un outil utile, permettant d’établir un classement plus objectif des aliments. Mais rappelons que chaque personne est différente : ce n’est pas parce qu’un aliment a un indice PRAL négatif qu’il sera forcément bénéfique pour vous, car beaucoup d’autres critères entrent en jeu (terrain, vitalité, allergies, intolérances, santé du microbiote intestinal, porosité intestinale, etc).

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Alors, si cela constitue déjà une bonne base, je ne peux que vous conseiller de vous rapprocher d’un.e naturopathe si vous avez des problématiques particulières en termes de rééquilibrage alimentaire. 

Par ailleurs, vous vous demandez peut-être si vous pourrez avoir un moyen objectif, simple et rapide, de déterminer si l’introduction de plus d’aliments à indice PRAL négatif porte ses fruits… Je vous conseille en première instance, avant même de modifier votre alimentation, de faire un test pH d’urine. C’est un test très simple : il suffit d’aller acheter du papier pH en magasin bio ou en pharmacie, et d’émettre la troisième urine de la journée sur une bandelette de papier pH, et de noter le pH de votre urine. Pour rappel, le pH normal de l’urine se situe environ entre 6,8 et 7,5.
Si vous avez une acidose, ce sera un moyen simple et peu coûteux d’évaluer régulièrement vos progrès selon votre alimentation. Voilà pourquoi je vous conseille de tenir un carnet avec l’évolution du pH urinaire, car cela vous donnera une vision long terme de votre évolution. De plus, vous pourrez plus facilement voir les facteurs acidifiants dans votre vie en fonction des fluctuations des données, en dehors de l’alimentation, ce qui sera utile dans une perspective d’action sur les causes de votre acidose.

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