Syndrome de fatigue chronique : les solutions naturelles

Le syndrome de fatigue chronique (ou Syndrome d’Intolérance Systémique) est une affection chronique invalidante pour l’individu et encore mal prise en charge par le corps médical. 

Ce dernier reste dérouté par cette maladie chronique dont la physiopathologie n’est pas encore élucidée.

En effet, cette fatigue n’est pas expliquée par des conditions médicales sous-jacentes ou par des efforts physiques et psychologiques continus. Elle est accompagnée de symptômes très divers dont la constance est difficilement supportée.

Les connaissances actuelles laissent supposer une origine multifactorielle avec des facteurs déclenchants (infections) et des conditions de vie entretenant cet potentiel de fatigue chronique (d’un point de vue psychologique). 

S’y ajoutent généralement un terrain inflammatoire et un système immunitaire et musculaire défaillant. Ces anomalies peuvent déclencher à leur tour de multiples dysfonctionnements (endocriniens, neuromusculaires, cardiovasculaires, digestifs).

Ces anomalies peuvent se manifester par des malaises après effort, une difficulté de mémorisation ou de concentration, un sommeil non récupérateur, des maux de gorge, des douleurs musculaires et/ou articulaires, des maux de tête, des douleurs aux tympans, une incapacité à se tenir debout plus de quelques minutes, des problèmes digestifs, …

Et jusqu’à 90% des personnes atteintes présentent également un syndrome de l’intestin irritable.

Une des origines du syndrome de fatigue chronique semble prendre place dans le système immunitaire. Or, ce dernier se situant essentiellement au niveau de la lamina propria intestinale, nous savons que l’équilibre microbiotique joue un rôle primordial. 

Et, en effet, un déséquilibre du microbiote est constaté dans cette maladie. 

Des études ont mis en évidence le fait que des personnes atteintes de ce syndrome présentent une combinaison spécifique de bactéries intestinales et de troubles métaboliques liés qui peuvent influer sur la sévérité de leur maladie. 

La maladie pourrait donc perturber l’axe de communication intestin-cerveau.

Dans cette mesure, la prise de probiotiques constitue une thérapeutique intéressante pour diminuer l’inflammation, rééquilibrer le microbiote intestinal et diminuer la perméabilité intestinale

Voici les résultats notables selon les souches utilisées : 

Lactobacillus casei Shirota : diminution significative des symptômes d’anxiété

Mélange de Lactobacillus paracasei ssp. paracasei, Lactobacillus acidophilus et Bifidobacterium lactis : amélioration des fonctions neurocognitives

En pratique : 

  • Lactobacillus casei Shirota : 24 milliards d’UFC par jour pendant 2 mois 
  • ou un mélange à parties égales de Lactobacillus paracasei ssp. paracasei, Lactobacillus acidophilus et Bifidobacterium lactis : 40 milliards d’UFC par jour pendant 4 semaines.

Fatigue chronique : la solution par la nutrition

Comme pour bien d’autres maux et conseils génériques, il sera primordial d’utiliser les aliments les plus bruts possibles : bio, crus, frais. 

Ils sont plus riches en nutriments !

Il sera possible de favoriser

  • Les jus de légumes frais
  • Les pois-chiches germés
  • Les poissons maigres
  • Les algues
  • Le cresson
  • La criste-marine
  • Les fruits de mer
  • Les aliments riches en chlorophylle
  • Les graines germées
  • Les aromates et épices en quantité 
  • Les produits de la ruche (gelée royale, propolis liquide, pollen)
  • Cordyceps
Si les conseils génériques adaptés à une revitalisation s’appliquent ici, nous veillerons également à considérer certain aspects plus précis : 
éviter les stimulants, l’alcool, les édulcorants, les additifs (colorants et glutamate monosodique)
limiter les aliments appartenant à la famille des solannacées (tomates, poivrons, aubergines, …) pour les raisons expliquées dans ce post, ainsi que le gluten, le soja, et les aliments acidifiant (la liste se trouve ici).

Fatigue chronique : la solution par les "médecines" gratuites

Les solutions les plus simples sont souvent celles que l’on néglige le plus. C’est d’ailleurs une des erreurs les plus courantes dont je parle dans mon guide gratuit pour une vie en meilleure santé ! 

  • Le soleil :

Outre ses bienfaits sur l’humeur grâce à l’augmentation de la sérotonine et à la régulation du rythme circadien, il est à noter que le corps a besoin d’une exposition sans filtre UV ou mécanique (vêtements, ombre) pour synthétiser des taux corrects de vitamine D.

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En effet, il est désormais prouvé qu’une stricte protection de la peau du soleil provoque une carence en vitamine D. Comme on le sait, la vitamine D est une vitamine liposoluble indispensable au bon fonctionnement de l’organisme. 

Elle est à 90% synthétisée par la peau au contact des rayonnements solaires UVB. Elle permet, entre autre, de maintenir une bonne santé osseuse, musculaire et tendineuse, et l’homéostasie de l’organisme.

La lumière du soleil stimule la production de chlorure de calcium dans le corps, ce qui peut favoriser une meilleure digestion et une absorption plus efficace des nutriments.

Par ailleurs, elle améliore la régulation du système immunitaire.

20 minutes, bras nus, tous les matins, suffisent !

  • L’exercice physique : 

Une activité physique modérée en plein air (dans un endroit le moins pollué possible) va permettre une bonne oxygénation, ce qui va équilibrer le pH organique et limiter les phénomènes inflammatoires.

Il faudra veiller à ne pas chercher à aller au-delà de ses capacités du jour : c’est ok de « seulement » aller marcher un quart d’heure dans le jardin un jour, et de faire du running le lendemain. L’important est de conserver du mouvement. 

Si on cesse d’être en mouvement, la lymphe va de plus en plus se charger en déchets et le cercle vicieux se perpétuera.

  • L’earthing : 

L’earthing, c’est le rééquilibrage électrique du corps par contact avec la terre, sans isolant (semelles en caoutchouc, pneus de voiture, …).

Notre corps abrite une balance oxydative qui peut facilement être déséquilibrée. Or, lorsque nous avons une lésion dans le corps (petite blessure, entorse, ulcère, …), nous avons des cellules qui sont endommagées.

À ce moment, les globules blancs interviennent et encapsulent la cellule abimée. Ils ôtent les électrons de la cellule endommagée et la détruisent.

Là où se trouve la blessure, les globules blancs libèrent des radicaux libres qui engloutissent les agents pathogènes, les bactéries ou les cellules mortes et nettoient la zone.

Sans earthing, donc sans contact direct avec la terre qui permettrait de recharger le corps en électrons, certains des radicaux libres libérés dans le domaine de la réparation vont s’infiltrer dans les tissus environnants.

S’il n’y a pas assez d’électrons libres pour réduire les radicaux restants, ils voleront un électron à une cellule saine et, dans ce processus, ils l’endommageront. Le message atteint ensuite le système immunitaire et un autre globule blanc fait de même, tue les cellules endommagées, et on se retrouve avec une réaction en chaîne.

Rester quelques minutes, chaque jour, pieds nus dans l’herbe, le sable, la mer ou l’océan, un cours d’eau, la mousse, … suffit pour maintenir cet équilibrage électrique.

Le rééquilibrage électrique du corps est indispensable, d’autant plus avec des maladies qui ont une composantes inflammatoire.

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Si vous souhaitez tout connaître à ce sujet, je vous renvoie à mon article à ce sujet ici. 

Fatigue chronique : les diverses thérapies à envisager

L’acupuncture et l’acupression

Ces deux techniques sont issues de la médecine traditionnelle chinoise.

L’acupression a été développée de manière à fournir une solution rapide à divers symptômes. Identiquement à l’acupuncture, elle repose sur la stimulation de points précis à la surface de la peau (méridiens). Au lieu d’aiguilles, les doigts sont utilisés pour appliquer une pression légère. 

Voici les points les plus intéressants à considérer selon les symptômes : 

  • Nausée, insomnie, indigestion, nervosité : P6 poignet intérieur 
  • Indigestion : CV6 (2h après avoir mangé, et pendant maximum 2mn)
  • Reflux gastro-oesophagien : CV12 (2h après avoir mangé, et pendant maximum 2mn)

L’aromathérapie

Grâce à leur facilité pour passer la barrière hémato-encéphalique, les huiles essentielles peuvent, à condition de respecter leurs mesures d’utilisation, constituer une aide précieuse dans le soulagement de symptômes émotionnels, de douleurs musculaires, d’insomnie, …

Par exemple, la lavande vraie agit comme anticonvulsivant, le citron allège les sueurs nocturnes, la menthe poivrée soulage les troubles digestifs, le basilic tropical lutte contre l’apathie et les émotions négatives, le romarin à cinéole redonne de l’énergie et le géranium bourbon lutte contre l’atonie.

Les fleurs de Bach

Ces essences de plantes solarisées mises au point par le Dr Edward Bach peuvent être de bons soutiens pour le syndrome de fatigue chronique.

L’hydrothérapie 

Si les bains hyperthermiques sont vivement déconseillés, l’usage d’eau tiède donne de bons résultats : elle permet un meilleur brassage de la lymphe, ce qui régule à la baisse le système immunitaire. 

L’immersion dans de l’eau froide est plutôt controversée : elle provoque généralement beaucoup de bienfaits, comme un « coup de fouet » au niveau surrénalien, mais il arrive que les personnes atteintes subissent par la suite une recrudescence énorme de fatigue.

Pour éviter ce contrecoup, le mieux est de s’immerger dans de l’eau fraîche en nageant dans un lac ou un océan, et surtout sans rester statique. 

Les techniques manuelles 

  • L’ostéopathie crâniale pourra apporter un grand soulagement aux personnes ayant comme symptômes des migraines, des troubles de l’équilibre, des troubles oculaires, des névralgies type névralgie d’Arnold, de la fibromyalgie, et un syndrome de l’articulation temporo-mandibulaire. 
  • Le drainage lymphatique est une technique permettant l’augmentation du brassage lymphatique. Elle sera utile quels que soient les symptômes, et d’autant plus si la personne présente des phénomènes d’engorgement, d’oedèmes, ou des troubles liés à l’évacuation de déchets (sinusite, acné, oedème, arthrite, …)
  • La réflexologie, issue de la médecine traditionnelle chinoise, cartographie l’entiereté du corps sur les paumes des mains et la plante des pieds. Ainsi, en stimulant certains points, certaines personnes atteintes de fatigue chronique ont constaté une amélioration visible de leurs symptômes.
  • Le shiatsu est une technique ancestrale japonaise de massage qui consiste en l’application d’une pression par le bout des doigts sur des méridiens. Il permet la libération de blocages énergétiques afin de faciliter la circulation des fluides dans le corps. 

Le yoga

Le hatha yoga, permettant des périodes de repos et ne nécessitant pas d’effort excessif, est bien indiqué dans ce cas-ci.

Étant une forme non-aérobie d’exercice, le yoga tonifie les muscles sans augmenter la fréquence cardiaque. Il est parfaitement adapté aux formes légères à modérées de fatigue chronique.

Fatigue chronique : le stress comme déclencheur

Il s’agit dans doute de l’aspect le plus important à considérer.

En s’accumulant, le stress exacerbe le syndrome, ce qui crée un cercle vicieux.

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Les personnes atteintes ont souvent tendance à vouloir aller au-delà de leurs limites, considérant qu’il serait anormal d’en faire moins que leur entourage.

Cependant, il faut garder à l’esprit que nous n’avons pas tous les mêmes conditions de santé, de vie, ni les mêmes possibilités.
Voici donc quelques points à garder à l’esprit : 

  • Éviter le stress : mettez en place toutes les stratégies d’évitement dont vous avez besoin afin de vous concentrer sur l’essentiel. Vous n’êtes pas obligé de tout gérer de front. Priorisez !
  • Dites « non » : vous êtes complètement légitime à refuser quelque chose dont vous n’avez pas envie, et cela sans avoir à vous justifier. Une fête, une collecte de vêtement, répondre à un appel téléphonique commercial, … Allégez-vous.
  • Fixez des limites : assurez-vous d’informer vos proches (famille, amis) sur votre syndrome afin de fixer des moments de repos où vous ne serez pas dérangé.
    N’hésitez pas à demander de l’aider. Généralement, les proches se sentent souvent démunis et ne demandent pas mieux que de se sentir utile.
    N’ayez pas honte de demander de l’aider pour porter quelque chose ou effectuer une tâche.
    Par ailleurs, ne transigez pas sur votre routine quotidienne, notamment sur les horaires de sommeil.
  • Ne vous sentez pas tenu de finir ce que vous commencez : déléguez ce que vous pouvez, ou mettez tout simplement les choses en attente. Le monde ne va pas s’écrouler !
  • La procrastination n’est pas toujours à bannir : ce n’est pas être paresseux que de repousser une tâche jusqu’au moment où vous sentirez que vous aurez assez d’énergie pour l’accomplir correctement.
  • Filtrez les appels téléphoniques : si une personne a une information importante à transmettre, elle vous laissera un message. Encore une fois, le monde ne s’arrêtera pas de tourner ! Si notre société actuelle pousse à l’hyperconnexion, prendre un peu de recul est bien souvent fort bénéfique. 
  • Filtrez ce que vous regardez : les programmes télévisés, les informations, les contenus internet consommés ont une influence directe sur l’état général d’une personne. Consommez donc un contenu qui vous fait du bien, qui est positif, qui vous instruit.
  • Créez une routine adaptée : des horaires de lever et de coucher fixes, des exercices de respiration, de méditation et de visualisation, des pauses régulières, de l’exercice physique, des activités qui mettent l’esprit en repos… Toutes ces choses doivent jalonner votre journée de manière à l’alléger considérablement. 

Conclusion et sources

Éprouver de la fatigue occasionnelle est normal. C’est un indicateur que notre corps et/ou notre esprit ont besoin de repos, que ça soit par un changement d’activité, par du repos ou par du sommeil.

Le syndrome de fatigue chronique ne semblant pas répondre à ce mécanisme, il est important de trouver des alternatives afin de pouvoir conserver une vie aussi normale que possible sans aller au-delà de ses capacités quotidiennes

Si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à vous rapprocher de votre naturopathe de famille, ou à prendre rendez-vous si vous n’en avez pas.

 

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Sources :

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