Candidose, comment s’en débarrasser naturellement

La candidose est une affection fongique courante causée par la surprolifération d’une levure de type candida, en particulier candida albican.

Ces champignons sont naturellement présents dans notre corps, en particulier au niveau du tube digestif et de la peau, et y jouent un rôle important. 

Cependant, dans certaines circonstances, le candida va proliférer excessivement et provoquer des symptômes digestifs et extra-digestifs très variés. 

Une fois installé, il est souvent difficile de s’en débarrasser et les approches traditionnelles sont souvent extrêmes : exclusion stricte de tout type de sucre, antibiotiques, etc. 

Nous allons donc voir dans cet article quelques causes possibles, le cercle vicieux engendré, et comment réguler la prolifération de cette levure sans mesures drastiques.

La candidose chronique présente beaucoup de similitudes avec d’autres pathologies de sur-prolifération bactérienne comme le SIBO. Les mécanismes physiopathologiques sur lesquels ils reposent sont globalement les mêmes. 

Si le candida se développe dans un environnement plutôt acide, sa forme mycélienne (celle qui provoque des symptômes pathologiques) se manifeste lorsque le pH augmente vers la neutralité (7). 

Nous allons donc voir dans cette partie quelques causes qui peuvent provoquer le développement de cette forme mycélienne et les facteurs de risque à prendre en considération.

Quelques causes possibles

En naturopathie, on aime à dire qu’on recherche la cause de la cause de la cause de la cause… pour régler le symptôme.

Mais à dire vrai, les problématiques de santé forment bien souvent plus un cercle vicieux qu’autre chose, et finalement cela s’apparente davantage à du dé-tricotage. 

En effet, on ne peut guère dire qu’une cause prévaut sur une autre, surtout dans le cadre de ce genre de pathologies. Il est donc bon de considérer l’ensemble et de rééquilibrer l’ensemble plutôt que de se concentrer sur un seul aspect.

  • Le stress chronique : eh oui, il semble à l’origine de tous les maux (et bien souvent, il y participe). Physiologiquement parlant, le stress acidifie l’organisme, ce qui permet dans un premier temps l’installation confortable et le développement du candida déjà naturellement présent.
     
  • L’hypochlorhydrie : un manque d’acide chlorhydrique va alcaliniser le système digestif, permettant le développement de la forme mycélienne du candida.
    Cela peut venir d’un régime alimentaire pauvre en protéines, d’un déséquilibre thyroïdien, d’une prise sur le long terme de médicaments (surtout la prise d’inhibiteur de la pompe à protons), d’une infection à héliobacter pylori, d’une production excessive de prostaglandines, d’une maladie de Biermer, ou encore d’une rupture de communication de l’axe intestin-cerveau.
  • La constipation chronique : la stagnation du bol alimentaire digéré va provoquer des fermentations et créer de bonnes conditions de développement pour une candidose.
    La constipation chronique a des causes diverses et variées : déshydratation (air climatisé, consommation d’eau insuffisante), cause émotionnelle, déséquilibre hormonal, déséquilibre nerveux, sédentarité, …
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De manière générale, la candidose s’installe lors d’une digestion affaiblie, d’une motricité altérée, de la présence de troubles immunitaires, ou encore d’un dysfonctionnement de l’axe intestin-cerveau. 

Les facteurs de risque

Selon les conditions de vie et les antécédents, une personne pourra avoir plus de risques de développer une candidose. Voici les facteurs de risques potentiels : 

  • Diabète
  • Grossesse
  • Traitement immunosuppresseurs 
  • Utilisation excessive d’antibiotiques
  • Alimentation riche en sucres transformés
  • Système immunitaire affaibli
  • Intestin perméable
  • Déséquilibres hormonaux 
  • Stress chronique 
  • Maladies chroniques 
  • Utilisation de contraceptifs hormonaux 

Si vous vous trouvez dans une ou plusieurs de ces catégories, prêtez une attention soutenue à votre hygiène de vie afin de limiter les risques de développer une candidose.

Si vous avez le moindre doute, consultez votre naturopathe de famille. 

Candidose : symptômes et diagnostic

Diagnostiquer d’une manière certaine une candidose n’est pas chose aisée : les symptômes sont extrêmement variés et changent d’une personne à l’autre.

Cependant, il y a plusieurs tests possibles qui permettront de reconnaître plus certainement une candidose.

Variabilité des symptômes : comment reconnaître à coup sûr une candidose

Voici quelques uns des symptômes possibles : 

  • Ballonnements 
  • Troubles du transit (diarrhée/constipation)
  • Douleurs abdominales
  • Prurit anal 
  • Reflux acide 
  • Brouillard cérébral
  • Vertiges 
  • Troubles de la mémoire 
  • Fatigue 
  • Anxiété 
  • Pulsions sucrées 
  • Carences (Vitamine A, B12, D, E, K, fer, calcium)
  • Muguet buccal
  • Mycoses (unguéale, vaginale, …)
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Les raisons de ce nombre impressionnant de réactions possible est également lié à la réaction de die-off, également connue sous le nom de réaction d’Herxheimer.

Au moment où les cellules du candida albican meurent, un nombre important de de toxines sont libérées et provoquent une augmentation des symptômes.

C’est la raison pour laquelle je ne suis pas partisane des approches plus brutales : il est possible de contrôler la prolifération de cette bactérie sans passer systématiquement par une aggravation notoire des symptômes. 

Diagnostic de la candidose : possibilités et limites

S’il existe plusieurs outils d’analyse du candida albican, l’outil le plus performant reste l’analyse urinaire des métabolites issues de l’activité fongique. On se montrera alors surtout attentif aux métabolites suivants : 

  • Excès de D-arabinitol
  • Excès d’arabinose
  • Excès de tartarate (uniquement intéressant si la personne n’a pas une consommation importante de vin ou de raisin, auquel cas cela pourrait fausser cette donnée)
  • Excès de citramalate

Candidose : les solutions

La naturopathie offre davantage de solutions que le candida de problèmes. Nous avons à notre dispositions une palette de possibilités qui permettra toujours d’individualiser la prise en charge.

S’il serait fort long de les énumérer, nous allons nous concentrer ici sur celles qui s’appliquent à chacun.

Court terme : antifongique et anti biofilm

La première chose à faire est de contrôler dans un premier temps la prolifération fongique en limitant les apports en hydrate de carbone et en se basant sur un régime alimentaire type méditerranéen. 

Cela fait, on introduira des plantes antifongiques (origan, acide caprylique, allicine, berbérine) et des anti biofilms (lumbrokinase, serraptase).

Les biofilms sont des sortes de boucliers produits par la forme mycélienne du candida, permettant à ce dernier d’adhérer à l’épithélium intestinal et donc de rendre ce champignon résistant aux antifongiques. 

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Si cette étape provoque une réaction de die-off, il sera possible de consommer du charbon actif à distance des repas et des compléments cités précédemment. 

Long terme : régler les causes

L’approche causaliste permettra de déterminer à quel moment le terrain a suffisamment été déséquilibrer pour permettra à une prolifération fongique de s’installer. 

Cette approche devra impérativement être individualisée. Cependant, on retrouve très généralement trois axes de travail : 

  • L’axe digestif : optimiser les sécrétions digestives en s’assurant qu’il y a suffisamment d’acide chlorhydrique, d’enzymes, de mucus, d’acides biliaires, … et optimiser les muqueuses intestinales, permettant par là une bonne immunité (on s’assure qu’il n’y a plus de perméabilité intestinale et on recolonise correctement la flore).

  • L’axe extra-digestif : rééducation de l’axe intestin-cerveau avec régulation du nerf vague et du système nerveux entérique, rééducation de l’axe hormonal et de l’axe immunitaire et infectieux.

  • L’axe émotionnel : les problématiques d’ordre digestifs trouvent bien souvent une partie de cause dans la sphère émotionnelle. Il sera donc important de ne pas négliger cet aspect. 

Conclusion et sources

Si la candidose est une pathologie encore difficilement diagnostiquée, on en comprend de plus en plus les mécanismes.

On constate aisément qu’une approche unilatérale avec la prise d’antibiotiques n’est très majoritairement pas suffisante pour une résolution du problème sur le long terme et sans provoquer de maladies iatrogènes.

Je vous incite fortement à ne pas vous lancer dans ce protocole sans accompagnement naturopathique, car c’est un processus de relatif long-terme (tout dépend d’où vous partez !).

Sources pour aller plus loin : 

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